De la bienveillance
Le principal souci, lorsqu’on écrit, c’est l’auto-sabotage. C’est tous ces moyens, inconscients ou non, qui nous empêchent d’arriver au but souhaité. Et même si on pense, au fond de soi, que l’on travaille pour y arriver, à ce fameux but, des embûches viennent perturber le parcours.
Trop de perfection recherchée est une de ces premières barrières, car à trop travailler un texte, on lui enlève toute son âme. Cela n’a rien à voir avec une correction ou un travail de réécriture nécessaire à tout texte. On repousse alors l’échéance que l’on s’était fixée. Cela permet de vivre avec l’espérance, qu’un jour, nous y arriverons, mais pas maintenant. Mais qu’en sait-on vraiment, de notre futur ?
La peur de réussir est aussi tenace que celle de tout rater. Peut-être a-t-on peur de sortir de sa zone de confort, même si elle n’est pas si heureuse que l’on souhaiterait, mais au moins, on la connait. Alors, on ralentit la cadence de nos pages, on remet au lendemain, on s’entête dans une idée stérile.
Prenez du recul, soyez bienveillant avec votre écriture, votre inspiration, ne vous projetez pas dans un avenir inconnu. Aimez ce que vous écrivez, ne vous comparez pas à votre auteur préféré, n’essayez pas de coller à un style qui n’est pas le vôtre. Trouvez votre propre talent.
Un exercice d’écriture : écrivez votre biographie. Attention, je n’ai pas dit autobiographie. Ecrivez en utilisant le « il » ou « elle », écrivez la vie d’une personne qui n’est autre que vous, mais en prenant le recul nécessaire pour ne pas vous (ou la) juger… Pas besoin d’écrire dix pages, vous pouvez le faire en prenant les moments les plus importants.
Ensuite, écrivez la biographie de la personne que vous souhaiteriez être. Cela permettra de ne plus avoir peur de l’avenir, et vous donnera peut-être l’envie de tenter d’autres expériences, de sortir de votre « zone de confort ».